Bonjour à vous, qui travaillez à bâtir le Québec!
Je suis Renée Desjardins Tessier, représentante syndicale au local 349 international des peintres.
Je débute une série de chronique car il y a une chose qui manque incroyablement entre confrères et consœurs depuis je ne sais quand et c’est le côté fraternel. Nous le clamons haut et fort que nous sommes une grande famille ici à l’Inter. Cependant, nous travaillons tous sans savoir vraiment qui sont nos collègues, leurs passions et ce qui nous unis tous et toutes.
J’aimerais profiter du privilège que j’ai avec mon travail pour justement unifier tous ensemble nos liens en tant que travailleurs et travailleuses dévoués que nous sommes dans cette grande industrie. Étant sensible à la condition féminine (parce que oui, effectivement je suis une femme et j’ai dû faire ma place dans l’industrie), j’ai particulièrement envie de mettre en lumière ces femmes merveilleuses qui ajoutent de la couleur et de la lumière en chantier.
J’avoue que j’aime prôner par l’exemple. Pour cette raison, je m’ouvre à vous afin de vous dévoiler une partie de ma vie. Je désire vous montrer que je suis comme vous toutes : une femme de métier. J’espère humblement inspirer avec mon partage et briser la glace avec mon expérience passée, présente et future afin de vous présenter ces femmes de métier qui rendent le Québec plus beau!! Soyons ensemble, unies, fortes et fières de qui nous sommes!
Avec nos outils, formons une famille, serrons-nous les coudes et sachez que, avec l’Inter 349 et 1135, vous êtes vues, entendues, écoutées et surtout, nous apprécions votre confiance. Alors voici, ma façon à moi de mettre en lumière nos forces brutes. Celles qui se lèvent chaque matin, enfilent leurs bottes comme leurs pères, frères et oncles l’ont fait jadis.
Mettons en lumière celles qui, avec toute leur féminité, saignent, suent, se blessent, tombent, se relèvent, gardent leur tête haute afin de faire leur place là où tant d’autres se sont battus pour l’avoir. Soyons fières, fortes, reconnaissantes, impliquées, dévouées mais surtout solidaires.
Avec mon plus grand respect,
Syndicalement vôtre, Renée
Début dans le métier :
J’ai débuté ma carrière de peintre en 2003 dans la région de Gatineau.
Qui a marqué ton parcours?
La personne qui a marqué mon cheminement est sans nul doute mon grand ami Pierrot. Le plus grand homme que j’ai connu! Il était mon mentor, mon père de job et j’étais sa cocotte comme il m’appelait. Cet homme, compagnon de métier, aura pris le temps de m’enseigner avec patience. Il m’a fait rire, il m’a encouragé, supporté et encadré pendant mon apprentissage. Il pourrait servir d’exemple pour tous les compagnons sur la façon dont on doit accompagner la relève sur le chemin de la réussite.
Merci Pierrot, je t’aime énormément.
Exemple où le syndicat à été positif pour toi ?
Le syndicat m’a grandement aidé dans mon processus. Mon représentant à répondu à mes questions, il était présent quand j’en avais de besoin et m’a poussé à me dépasser. Grâce au syndicat, je me suis impliquée avec le comité exécutif, j’ai participé au Symposium et à plusieurs activités familiales. Ma famille aussi a pu participer à ces moments mémorables.
Pourquoi avoir choisi l’Inter ?
Comme je suis de Gatineau, Inter était le choix le plus logique à faire pour moi puisque nous sommes à la frontière du Québec et de l’Ontario. Je travaillais donc des deux côtés de la rivière. L’Inter facilitait mes voyages entre les deux rives.
Comment as-tu vécu ta réussite à titre de compagnon?
Devenir compagnon m’a apporté une grande fierté. J’ai étudié beaucoup afin d’être prête pour cette nouvelle étape. L’examen a ainsi été relativement facile. Les formations m’ont aussi grandement aidées.
Quelle est ta plus grande réussite ou ce qui te rend fière ?
Ma plus grande réussite dans le métier aura été de devenir contremaître dans une compagnie qui, je sentais, avait beaucoup de respect envers moi et pour les autres employés. J’y ai vécu de merveilleuses expériences et rencontré des gens avec qui je garde d’excellents souvenirs. Cette compagnie aura été la dernière où j’ai travaillé avant de déménager dans la région de Montréal et devenir représentante syndicale.
Qu’est-ce que tu changerais dans l’industrie ?
Le manque d’intérêt syndical. J’aimerais que les gens comprennent l’importance du syndicat dans le maintient de la qualité de vie des travailleurs et travailleuses.
Qu’aimerais-tu dire aux jeunes femmes pour les aider à réussir dans l’industrie ?
Je crois que les jeunes femmes qui entrent dans l’industrie ont seulement besoin d’être encouragées. J’aime leur dire que c’est la première année qui est la plus difficile, l’endurance et la force, comme n’importe quoi, se développe au cours des premiers mois. On apprend à tous les jours, il faut travailler fort mais c’est le plus beau métier du monde!
Autre commentaire :
Quand je regarde l’évolution du monde syndical, il y a tant à apprendre. Les femmes ont laissé, dans l’industrie, plusieurs morceaux d’elles-mêmes dans des conditions parfois atroces. Nous avons, nous femmes d’aujourd’hui, d’excellentes conditions de travail. Est-ce que le travail est terminé? NON! Loin de là. Ce sera le travail d’une vie et celui d’une autre et ainsi de suite pour garder et améliorer ce métier qui est notre gagne-pain. À travers le syndicat j’ai appris et grandi.
J’ai vécu de superbes expériences.
Je souhaite voir plus de militants et militantes s’impliquer dans leur métier et ainsi faire grandir la force qui dort en nous !